La prise de décision est une des fonctions les plus fondamentales du leadership. Aujourd’hui, avec un marché en constante fluctuation et la multiplication des informations et des données, la prise de décision est devenue un exercice délicat pour les managers qui doivent jongler avec un nombre important de variables et d’incertitude.
Selon l’Université du Massachusetts, la prise de décision se définit comme suit : « le processus consistant à faire des choix en identifiant une décision, en rassemblant des informations et en évaluant des résolutions alternatives ». Au quotidien, les managers prennent des décisions en fonction des problèmes à résoudre, des menaces à éviter et des opportunités à saisir. Les enjeux sont donc importants, d’autant plus que leurs équipes dépendent de ces décisions.
Le problème c’est que les leaders sont amenés à prendre plusieurs décisions sensibles par jour et donc, par conséquent, n’ont pas toujours le temps de se poser et de réfléchir longuement avant de faire un retour à leurs collaborateurs. C’est pourquoi il est important de mettre en place des process efficace pour faciliter et accélérer la prise de décision. En effet, l’obstacle principal à cet exercice est souvent l’évaluation des risques ; avec un modèle décisionnel solide, les managers peuvent plus facilement identifier les risques et faire ce qui est nécessaire pour les atténuer.
Le process décisionnel comporte généralement 4 étapes :
- Identification des risques et des objectifs
- Collecte d’informations pertinentes pour la prise de décision
- Consultation avec les différents acteurs pertinents
- Analyse des alternatives et, enfin, la prise de décision finale
Historiquement, le process de prise de décision a pris différentes formes à travers les époques. C’est d’ailleurs Benjamin Franklin qui est à l’origine des débuts du bilan décisionnel puisque, en 1776 déjà, il utilisait un tableau pour évaluer les avantages et les inconvénients des décisions qu’il était amené à prendre.
Cependant, ces méthodes ne se sont développées dans le monde du travail qu’en 1938, grâce à Chester Barnard, manager américain et auteur du livre The Function of the Executive dans lequel il détaille les éléments essentiels pour un management efficace. Il sera ensuite suivi par d’autres théoriciens du management, notamment Peter F. Drucker, le père du management moderne, qui feront progresser les différents modèles de prise de décision.
Le monde du travail d’aujourd’hui étant très différent de celui du 20ème siècle, il est normal de revisiter ces modèles et de viser à les optimiser afin qu’ils puissent répondre aux enjeux et problématiques du manager du 21ème siècle.
Fini le temps du manager qui dirige seul sans jamais consulter son équipe. Aujourd’hui, il a été prouvé que les meilleurs managers étaient ceux qui avaient compris l’importance de solliciter leurs collaborateurs dans la prise de décision. Ainsi, ils peuvent récolter un ensemble d’avis différents, leur permettant d’explorer des alternatives auxquelles ils n’auraient sûrement jamais pensé eux-mêmes. Un bon leader fait ainsi confiance aux compétences et au jugement de l’ensemble de son équipe et sait qu’impliquer ses collaborateurs dans la prise de décision permet également une meilleure implication dans la réalisation de la stratégie décidée en équipe.
La première étape est d’identifier rapidement le meilleur scénario, c‘est-à-dire le résultat que vous souhaitez obtenir à la suite de votre décision. En effet, les compromis sont inévitables et si vous n’avez pas une vision claire de l’objectif que vous visez, les compromis risquent de trop vous éloigner du résultat attendu.
L’erreur de certains managers est de traiter toutes les demandes comme des urgences et de finir par prendre des décisions trop hâtives. Avant de faire quoi que ce soit, il est important de se renseigner sur les délais. Quelle est la date limite pour la décision finale ? S’il n’y a pas de date, alors la priorité première est d’en fixer une, afin de pouvoir établir un planning avec les différentes étapes menant à la décision finale.
En général, les réflexions amènent souvent à plusieurs solutions. Toute la difficulté de la prise de décision est de n’en choisir qu’une seule… Malheureusement, choisir c’est renoncer. Mais ce n’est pas forcément nécessaire! Pour optimiser les prises de décision, l’idéal est de faire un top 3 des meilleures solutions identifiées par l’ensemble de l’équipe.
La numéro 1 est bien évidemment la première à mettre en place en fixant des objectifs, ainsi qu’un délai dans lequel vous devez commencer à voir les premiers résultats positifs. Si jamais ce n’est pas le cas, les solutions 2 et 3 doivent prendre le relai. En multipliant les opportunités de réussite, vous mettez forcément toutes les chances de votre côté.