Développé dans les années 1990 par les docteurs John Mayer et Peter Salovey, le quotient émotionnel permet de mesurer la capacité d’un individu à comprendre, analyser et réguler ses émotions, et celles des autres. Il vient compléter le quotient intellectuel, qui lui mesure l’intelligence et la logique.
Comment il se calcule ?
Pour connaître son quotient émotionnel il faut remplir un formulaire de questions et de mises en situation autour de nos émotions personnelles, et celles des personnes autour de nous. Il se divise en quatre piliers :
- La conscience de soi : la capacité à comprendre et connaître ses émotions.
- La régularisation de soi : la capacité à se contrôler soi-même et ses émotions.
- La conscience des autres : être à l’écoute des personnes qui nous entourent et comprendre leurs émotions.
- La régularisation des émotions : Aider les autres à gérer leurs émotions.
Quelle est sa place dans le recrutement ?
L’importance du quotient émotionnel se fait de plus en plus grande dans le domaine du recrutement, c’est particulièrement le cas pour les métiers du commerce et du management. En effet, ces métiers demandent généralement un bon contrôle et une bonne compréhension des émotions. Cette forme d’intelligence va permettre aux recruteurs de départager deux candidats aux profils similaires, et leur évite d’embaucher un salarié qui manquerait d’empathie ou de capacités de communication.
Qu’est-ce que serait un bon quotient émotionnel ?
D’après Christophe Haag, Docteur en comportement organisationnel, un bon manager avec une bonne intelligence émotionnelle serait « calme, à l’écoute des autres, mais aussi capable de réagir vite et bien, notamment en cas de crise ».
Pour Lisa Bellinghausen, docteur en psychologie à Paris Descartes, «le manager émotionnellement intelligent est plus à même de s’adapter à des cultures et des contextes différents. Il intègre et utilise les émotions comme support à la prise de décisions, la résolution de problèmes et la gestion de ses équipes. [Ils] savent mieux gérer les responsabilités et ont un sentiment d’accomplissement plus développé, ce qui réduit les risques de burn-out ».
Les individus dotés d’une forte intelligence émotionnelle sont aussi plus à même de savoir gérer leur stress, régler les désaccords avant qu’ils ne s’amplifient, avoir un sentiment clair sur leur propre travail, à exprimer des reproches de façon constructive et à s’adapter facilement à leur environnement.
Malgré tout, ces tests pour calculer le quotient émotionnel des candidats restent limités, et il n’existe heureusement pas qu’une seule forme d’intelligence émotionnelle. Il n’est donc pas le seul critère à prendre en compte dans un
process de recrutement, mais un complément de l’analyse du candidat et de ses entretiens.