Une photo en noir et blanc où l'on voit une femme mettre sa main en avant comme pour dire "stop". Sa main cache son visage.
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5 raisons pour lesquelles les candidats refusent une offre d’embauche

Selon une étude réalisée par Glassdoor, une offre d’embauche sur six est refusée en France. En effet, le marché actuel est très concurrentiel et les bons candidats n’ont pas besoin de chercher bien longtemps avant de se faire recruter. C’est pourquoi ils se montrent plus exigeants, quitte à refuser les offres qui ne conviennent pas à leurs attentes. Quels sont les raisons qui font que les candidats refusent une offre ? Et comment est-il possible de les faire changer d’avis ?

La rémunération

En moyenne, 30% des refus s’expliquent par le salaire ; c’est la première raison pour laquelle un candidat refuse une offre. Généralement, lorsque l’on quitte un poste dans une entreprise, c’est avec l’intention de faire un gap salarial. Les candidats savent ce qu’ils peuvent attendre en matière de rémunération et connaissent le plus souvent leurs marges de négociation. Ils auront donc tendance à ne pas prendre au sérieux les entreprises qui leur font des propositions trop basses.

En parallèle, certains candidats entament des process avec d’autres entreprises pour négocier plus facilement leur salaire avec leur entreprise actuelle. Dans ces cas de figure, il n’est pas rare que les candidats refusent l’offre de la nouvelle entreprise pour la contre-proposition de leur entreprise actuelle, d’autant plus qu’elle a déjà un avantage de taille : le confort. Le candidat connaît déjà la culture et les codes de l’entreprise, s’y est déjà fait des amis, s’est habitué aux horaires, etc. Il n’est donc pas évident pour le nouvel employeur de convaincre le candidat, à moins de faire une proposition salariale très intéressante.

La question du salaire est très importante, autant pour les candidats que pour les entreprises, pourtant elle n’est abordée que très tard dans le process de recrutement. Il est nécessaire d’échanger en toute transparence sur la rémunération dès les premiers entretiens afin d’éviter de perdre du temps.

Si la nouvelle entreprise ne peut pas s’aligner tout de suite avec les attentes du candidat, elle peut aussi convenir avec lui d’une revalorisation de salaire dans les mois à venir, en fonction de ses performances.

La situation géographique

Selon une étude réalisée en 2017, un Français sur cinq déclare avoir déjà refusé une offre à cause de l’emplacement géographique de l’entreprise. C’est encore une fois l’une des raisons principales qui poussent les candidats au refus. En effet, entre le coût et l’accessibilité des transports et les temps de trajet, la situation géographique d’un poste peut vite devenir un handicap au quotidien.

Heureusement, il y a d’autres solutions que de déménager. En effet, les entreprises peuvent pallier ce problème en proposant plusieurs options aux candidats : du télétravail plus fréquent, des horaires décalés pour échapper aux heures de pointe, une prise en charge partielle des coûts liés au transport, etc.

L’équilibre entre vie professionnelle et personnelle

De plus en plus, les candidats attendent aujourd’hui des entreprises une certaine flexibilité, particulièrement au niveau des horaires. Des études ont montré que la question de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle est très importante pour 93% des salariés français. Ils sont aussi 89% à penser qu’un meilleur équilibre pourrait avoir un fort impact positif sur les performances économiques et le climat social de l’entreprise. Enfin, 61% des salariés trouvent que leur entreprise « agit peu » pour les aider dans cet équilibre. Un salarié sur quatre estime que son entreprise valorise davantage le présentéisme même si cela entraîne une perte de productivité.

On retrouve donc ici l’importance pour l’entreprise de prouver au candidat son adaptabilité à ses besoins et aux nouveaux modes de travail en proposant du télétravail et des horaires flexibles.

L’intérêt pour le poste

Même si le salaire est important, les candidats sont nombreux à refuser une offre avec une belle rémunération s’ils considèrent que le poste n’est pas intéressant. Mais que veut dire « intéressant », exactement ? Dans cette situation, les critères à prendre en compte sont la polyvalence des missions proposées, l’environnement de travail, l’équipe, le management, les responsabilités, etc.

L’idéal pour les entreprises est d’aborder ces questions directement dans la fiche de poste et dès le premier entretien afin d’éviter les mauvaises surprises plus tard dans le process de recrutement. De plus, les candidats sont nombreux à vouloir à présent trouver du sens dans leur travail. Il est donc important pour l’entreprise d’aider le candidat à comprendre l’intérêt de ses missions et leur impact sur l’ensemble de l’équipe et sur les clients de l’entreprise.

Pour aider les candidats à se projeter, il est aussi possible d’organiser des mises en situation de poste, ainsi qu’une visite des locaux et une présentation des autres collaborateurs. Ces actions développeront leur engagement envers l’entreprise et ils accepteront plus facilement l’offre.

Enfin, les entreprises doivent rester ouvertes aux nouvelles idées. Les postes évoluent et s’adaptent selon les différents enjeux. Si un candidat est motivé, il pourrait même très rapidement proposer des pistes d’évolutions et de nouvelles missions. Face à une entreprise à l’écoute, le candidat sera rassuré de savoir que son avis sera pris en compte et qu’il rejoindra une entreprise prête à innover !

Des entretiens trop faciles ?

Selon l’étude de Glassdoor dont nous parlions plus tôt, les candidats sont plus enclins à refuser une offre quand ils jugent les entretiens trop faciles. C’est particulièrement le cas pour les candidats des nouvelles générations (Y et Z). On retrouve le plus souvent ce phénomène dans le domaine de la finance, de l’immobilier, de l’informatique et, en règle plus générale, dans les métiers qui demandent beaucoup de compétences techniques.

L’étude montre également que, en France, « une augmentation de 10% de la difficulté des entretiens correspond à une augmentation de 2,6% de la satisfaction [des candidats] ».

C’est une information étonnante qui peut être expliquée de plusieurs façons. Pour commencer, un entretien trop facile peut donner l’impression au candidat que le poste ne sera pas assez stimulant et intéressant. Ils cherchent avant tout des postes offrant des perspectives d’évolution et une montée en compétences. Les entretiens trop faciles donnent ainsi le message inverse.

En parallèle, cette situation peut donner le sentiment au candidat que ses compétences ne sont pas appréciées à leur juste valeur. Réussir un process trop simple ne donne aucune satisfaction aux candidats, et ils voudront aller voir ailleurs, où ils trouveront une plus grande gratification et une plus grande fierté à être le candidat choisi, « trié sur le volet ».

Pour conclure, on peut voir qu’il existe de nombreuses raisons poussant les candidats à refuser une offre. Sachez cependant que leur décision n’est pas immuable. À travers les entretiens, les entreprises doivent pouvoir comprendre leurs attentes et leurs besoins afin d’orienter leurs discours et, s’ils en valent la peine, adapter leurs offres pour les séduire.

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