Voyance et divination, nouvelles tendances du recrutement
Un titre qui peut paraître étonnant, et pourtant, alors que beaucoup associent encore les voyants avec les problèmes de coeur, les arts divinatoires semblent se démocratiser dans le milieu du travail. Aujourd’hui, la France compte environ 100 000 médiums, et le chiffre d’affaires de l’ensemble de la profession tournerait autour des 4 milliards d’euros.
Pour éviter toute erreur en matière de recrutement, les chefs d’entreprises sont de plus en plus nombreux à faire appel à des médiums pour analyser les candidatures qu’ils reçoivent. En se confiant à la rédaction du Progrès, Annabelle de Villedieu, voyante, explique : « Des chefs d’entreprise viennent me voir avec une photo ou un nom pour me demander ce que je ressens chez cette personne. Je peux alors sentir si c’est une personne fiable, si on va vers des conflits avec elle… ». Mais le recrutement n’est pas le seul sujet qui inquiète les dirigeants. Claude Alexis, médium depuis plus de 30 ans sur Paris, explique au Figaro que beaucoup d’entrepreneurs le consultent quant à l’avenir de leur activité. Mais c’est aussi le cas des grandes entreprises : « Il y a quelques années, une grande marque automobile française m’a consulté pour savoir si le nom qu’ils s’apprêtaient à donner à une petite voiture deux portes allait porter ses fruits en termes de ventes ! » ajoute-t-il.
Mais quelles sont les entreprises qui font à ce point confiance en cette non-science ? D’après les médiums eux-mêmes, ils seraient sollicités par à peu près tous les secteurs. En passant de la logistique, à la grande distribution, aux médias, et même au secteur de la mode. Plus le stress et l’incertitude dominent, plus les conseils des médiums sont demandés. Mais selon Claude Alexis, il existe une profession encore réticente sur le sujet : « La finance et les hautes sphères de l’investissement. Ce sont des matières encore trop rationnelles. »
Ceci étant dit, cette prise de position n’est pas spécialement rare en France. Certes, la loi n’interdit pas explicitement les pratiques divinatoires dans le recrutement, mais, en cas de litige, le recruteur devrait justifier que la méthode utilisée fût « pertinente au regard de la finalité poursuivi » (article L. 12 21-8 du code du travail). Il se doit également d’en informer son comité d’entreprise (article L. 23 23-32). Interrogé par le Progrès, une professionnelle RH en rigole : « J’imagine la tête des syndicats si j’arrivais en annonçant qu’un voyant allait m’aider pour des embauches. En ce qui me concerne, cela n’a aucune valeur scientifique. C’est au candidat de me convaincre, pas les astres. »
Qu’on les approuve ou pas, ces méthodes excentriques existent. D’ailleurs, Raymond Domenech admettait déjà, il y a quelques années, que l’astrologie jouait un rôle fondamental dans la sélection des joueurs de ses équipes de football.
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