L’importance de la communication non verbale en recrutement
On a souvent tendance à l’oublier mais la communication non verbale joue un rôle très important dans nos échanges quotidiens. En effet, ce que l’on ne dit pas est parfois plus parlant que ce que l’on dit. Et c’est d’autant plus valable en entretien, lors d’un process de recrutement ! Notre voix, notre posture, nos gestes… Tant d’indices qui permettent de déceler davantage la personnalité d’un individu. Ce sont souvent des atouts de taille pour les recruteurs, leur permettant d’en apprendre plus sur les candidats. Mais quels sont exactement les éléments de communication non verbale à prendre en compte en entretien ? De quoi les candidats doivent-ils être conscients pour faire bonne impression ?
Avant de répondre à ces questions, nous devons tout d’abord définir ce qu’est la communication non verbale. Elle désigne toute forme de communication en dehors de la parole (le fond du message, les mots). Elle inclut ainsi les gestes, les attitudes, les mimiques, les regards, etc. Elle inclut également le son de la voix et l’élocution, mais aussi la façon que nous avons de nous présenter (tenues vestimentaires, coiffure…). Ces éléments de communication transmettent eux-mêmes des messages à part entière, qui peuvent être conscients ou inconscients. Qu’on le veuille ou non, ils influent énormément sur la manière dont nous sommes perçus et jugés par les autres et peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur notre communication verbale.
Albert Mehrabian, professeur de psychologie iranien, a notamment établi la règle des 7% / 38% / 55%. Cette règle avance que lors de la transmission d’un message verbal, le sens des mots ne compte qu’à hauteur de 7%, alors que le ton et la voix comptent à hauteur de 38% et l’impression visuelle pour 55%. Avec de telles statistiques on s’aperçoit vite que la communication non verbale influe alors sur 93% de la transmission globale d’un message.
On comprend alors pourquoi elle est si importante en recrutement et pourquoi elle est un critère de taille dans la prise de décision des recruteurs. Apprendre à la maîtriser et à la conscientiser peut permettre aux candidats de valoriser leurs candidatures et faire la différence lors d’un entretien. Ceci étant dit, il est important de trouver un équilibre entre le contrôle et le naturel. Une personne qui calcule tous ses faits et gestes donnera l’impression d’être inauthentique.
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La voix
Généralement, un process de recrutement commence par un appel téléphonique. La voix est donc la toute première impression que l’on donne à un potentiel futur employeur. Beaucoup ne réalisent pas tout ce que peut transmettre une voix : nervosité, enthousiasme, dynamisme, intérêt, nonchalance… Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on dit qu’un sourire s’entend au téléphone.
Bien évidemment, il y a une limite à ce que vous pouvez maîtriser dans votre voix ; par exemple, le timbre, qui est unique à chaque individu. Mais il est possible de jouer sur les intonations et le débit. En effet, lorsque l’on est stressé on a tendance à parler vite et peut-être même à bafouiller. Il faut prendre le temps de s’entraîner à parler ni trop vite ni trop lentement tout en donnant du dynamisme à sa voix. Vous pouvez notamment accentuer certains mots de votre discours pour porter l’attention sur les mots-clés de votre candidature.
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La poignée de main
Souvent utilisée comme un test dans le monde du travail, la poignée de main a son importance lors d’un entretien d’embauche. Selon une étude, près de 9 DRH sur 10 se disent sensibles à la poignée de main d’un candidat. Trop molle, elle indique un manque de dynamisme et de confiance en soi. Trop forte, elle indique un besoin de domination. Il faut donc trouver le juste milieu !
Il faut cependant aussi prendre en compte la culture des uns et des autres. Dans certains pays, une poignée de main trop forte est considéré comme impolie et vice-versa. Le moyen le plus sûr de ne pas faire d’erreur est de vous adapter à l’intensité de la poignée de main de votre interlocuteur.
Petite astuce : vous pouvez faire durer la poignée de main avec le recruteur quelques secondes de plus afin de capter son attention et de vous assurer qu’il se souvienne de vous.
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Le sourire
Cela va sans dire, bien évidemment, mais le sourire est très important pour faire une bonne impression. Il renvoie une image positive et montre au recruteur que vous êtes motivé et content de faire cet entretien avec lui.
Les recruteurs analysent le plus souvent l’attitude des candidats pour voir comment ils se comporteraient face à ses potentiels futurs collaborateurs ou face à des clients. Rien ne sert donc d’adopter une attitude trop sérieuse, dénuée d’émotions. Les entreprises ne cherchent pas des robots ; elles veulent des êtres humains capables de créer du contact et d’être agréables !
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Le regard
Il n’est jamais agréable de se retrouver devant une personne avec le regard fuyant. D’ailleurs, une étude a montré que pour 91,5% des DRH, la capacité d’un candidat à garder le contact visuel avec son interlocuteur est un critère déterminant dans la prise de décision. Hors de question, donc, de regarder ses pieds ou ses mains lors d’un entretien. Il est important d’adopter un regard franc et droit, sans pour autant bien sûr fixer la personne en face de vous.
En cas d’entretien avec plusieurs interlocuteurs en même temps, il ne faut pas oublier de regarder chacun d’entre eux afin d’inclure tout le monde dans votre discours.
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La posture
La posture d’un individu peut être facilement décryptée :
S’il se penche en avant, les bras et les jambes non croisés, il montre qu’il est intéressé et ouvert. Il adopte une attitude propice au partage et à la communication.
S’il se penche en arrière, les bras et les jambes croisés, il montre au contraire qu’il est en retrait et qu’il n’est pas prêt à s’ouvrir à son interlocuteur. C’est souvent une manifestation du stress.
S’il adopte une position assise de trois-quarts c’est qu’il se sent en confiance et qu’il est à l’aise. Cela peut aussi vouloir dire qu’une dimension de respect s’est instaurée lors de l’entretien.
S’il fait face à son interlocuteur, cela montre qu’une communication directe s’est établie et qu’il est dans une démarche visant à convaincre la personne en face de lui.
S’il change souvent de position, cela peut être le signe qu’il est mal à l’aise et stressé.
Encore une fois, 9 DRH sur 10 considèrent la gestuelle et la posture d’un candidat comme des critères importants de prise de décision.
La posture inclut également l’attitude globale d’un individu et elle est tout aussi importante pour le candidat que pour le recruteur. En effet, si un recruteur commence l’entretien avec une attitude qui montre qu’il est stressé ou pressé, ou bien avec l’esprit ailleurs, il peut très vite mettre mal à l’aise le candidat qui aura l’impression de le déranger et de lui faire perdre du temps. Le candidat peut aussi s’imaginer que, si le recruteur est stressé, cela veut dire que travailler dans l’entreprise sera stressant. Il est donc très important pour le recruteur de bien soigner sa communication non verbale également.
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Les gestes parasites
On ne s’en rend pas compte la plupart du temps, mais nous avons tous des mimiques et des gestes parasites qui ressortent le plus souvent lorsque nous sommes stressés ou mal à l’aise. Se toucher les cheveux et le visage, se gratter le nez, jouer avec ses bijoux, se triturer les ongles… Autant de gestes répétitifs qui peuvent être pénibles à regarder pour votre interlocuteur. On les appelle des « gestes parasites » car ils viennent en fait parasiter votre discours en détournant l’attention de ce que vous dites. Le meilleur moyen de s’en débarrasser et d’abord de prendre conscience que l’on fait ces gestes, ce qui n’est pas toujours évident. C’est un travail à faire qui peut être long, mais il faut s’entraîner à identifier ces gestes et à les supprimer.
Pour conclure, il est important de préciser une fois encore que la priorité première est de rester authentique : plus vous resterez authentique dans vos paroles, plus votre communication non verbale restera alignée avec le message que vous souhaitez faire passer.
L’autre point important à soulever est qu’il est dangereux pour les recruteurs de jouer aux mentalistes et de s’amuser à deviner si un candidat ment en fonction de ses expressions faciales. La communication non verbale est importante parce qu’elle donne une idée de l’état d’esprit d’un individu, mais elle n’est pas là pour l’analyser psychologiquement et lui porter des intentions et des émotions qu’il n’a pas.