Un réveil ancien sur une table blanche à côté d'une bougie et d'une plante.
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Horloge interne et rythme de travail : l’impact sur notre productivité

Vous avez du mal à vous lever le matin et détestez le bruit de votre réveil ? Ou, au contraire, vous êtes plutôt du genre à vous lever très tôt et à entamer votre to-do list de la journée dès 7h du matin ? Il semblerait que d’être du matin ou du soir ne soit pas simplement une façon de parler, c’est en fait un phénomène bien réel qui peut s’expliquer scientifiquement.

Tout dépend, en effet, de votre rythme circadien, soit votre horloge interne. Calé sur un cycle de 24h, c’est elle qui régule le quotidien de chaque individu et qui va déterminé le nombre d’heures de sommeil dont on a besoin. Elle est influencée par les hormones, la lumière, l’activité physique, l’alimentation… Elle est unique à chacun.

Son origine provient des gênes, votre horloge interne est donc inscrite dans votre ADN dès votre naissance…

Rassurez-vous cependant, la majorité des personnes ne sont ni du matin ni du soir et sont simplement neutre. C’est-à-dire qu’elles se synchronisent naturellement et avec souplesse à leur environnement tant que leur quota de sommeil est atteint. En revanche, un certain nombre d’entre nous penchent plutôt d’un côté ou d’un autre : 25% de la population française est « matinale » et 25% est « couche-tard ».

Mais alors, si c’est une prédisposition héréditaire, est-il possible de changer son rythme interne pour s’adapter à ses heures de travail ?

En effet, en France, la plupart des postes se calquent tous sur des horaires identiques (8h30 – 17h30) et le présentéisme est encore roi. C’est pourquoi le « lève-tôt » est largement privilégié et encore considéré comme le modèle de l’employé idéal. Il a d’ailleurs été prouvé que les postes à hautes responsabilités étaient plus souvent occupés par des « lève-tôt ».

Sur le papier, oui il est possible de changer son rythme biologique mais cela peut prendre beaucoup de temps et surtout peut être dangereux pour l’organisme. Quelqu’un qui a besoin de beaucoup d’heures de sommeil par exemple, peut s’imposer des nuits plus courts pendant plusieurs années et s’adapter à un nouveau rythme, mais il augmente ses chances de développer un état de fatigue chronique ou même une dépression.

Adopter un rythme de travail qui va contre sa nature peut donc être dangereux et, sur le long terme, affecter également votre productivité : manque de résistance au stress, perte de créativité et de rigueur, etc.

Pour éviter ces conséquences désastreuses, il existe quelques astuces :

S’imposer un rythme de sommeil régulier, c’est-à-dire aller se coucher et se lever à la même heure tous les jours (autant que faire se peut).
Éviter la lumière bleue des écrans le soir avant d’aller se coucher.
Bannir les réveils agressifs et essayer de se lever en douceur, naturellement, avec la lumière du soleil.
Prendre une douche fraîche le matin pour réveiller son organisme.
Tenter d’identifier les heures de forte productivité et de fatigue au cours de votre journée pour mieux vous y adapter.

Tout autant de pratiques et de conseils à suivre, si vous voulez faciliter le changement de rythme ! Il est très important de se connaître soi-même et de comprendre son horloge biologique. Il n’y a que comme ça que vous pourrez organiser votre journée au mieux et optimiser votre productivité.

Mais c’est un sujet qui concerne aussi les entreprises, car elles seules peuvent mettre en place un certain nombre de dispositifs pour s’adapter au rythme de leurs employés et gagner en rentabilité. Comme par exemple, diminuer les temps de transports en proposant du télétravail, instaurer des horaires plus flexibles, installer une salle de sieste pour les temps de pause etc.

Cette prise d’initiative n’est malheureusement pas encore d’actualité partout, puisque qu’aujourd’hui, plus de 45% de Français entre 25 et 45 ans disent ne pas dormir suffisamment.

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