Crise du recrutement outre-Atlantique
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Crise du recrutement outre-Atlantique

Alors que les États-Unis connaissent une très forte baisse du chômage, qui ne semble pas vouloir ralentir de si tôt, le recrutement se fait de plus en plus difficile pour les entreprises américaines. Il existe à présent plus de postes à pourvoir que de demandeurs d’emploi – soit 7 millions de postes contre 6,1 millions de demandeurs selon le ministère du Travail.

Cette situation pousse les recruteurs à redoubler d’imagination pour attirer les meilleurs talents et échapper au phénomène de « ghosting » ; lorsqu’un candidat en process de recrutement ou nouvellement embauché cesse de répondre aux mails et aux appels téléphoniques. Malgré les nombreuses critiques faites au Président Donald Trump, l’économie Américaine se porte bien, allant jusqu’à créer plus de 21 000 emplois par mois. La conséquence directe de cette situation est que les candidats sont de plus en plus exigeants : en septembre plus de deux Américains sur 3 ont décidé de quitter leur emploi de leur propre gré.

L’opération séduction est donc lancée : des horaires plus flexibles, des jours de congés supplémentaires, un plus gros salaire, un véhicule de fonction… rien n’est trop beau pour dénicher LE candidat. Mais même avec tout cela, l’affaire n’est pas gagnée et les recruteurs doivent quand même user de certaines ruses, comme par exemple convoquer plusieurs candidats à la même heure, pour anticiper ceux qui ne viendront pas sans même prévenir en amont.

Certains ne prennent même pas la peine (ou le risque) de faire passer des entretiens, de peur que la durée du process de recrutement fasse fuir les candidats et font donc appel à des robots. C’est le cas par exemple de Macy’s (le Printemps américain) qui se sert de robots pour faire passer des entretiens téléphoniques, qui sont ensuite enregistrés. Cette pratique est assez courante aux États-Unis, notamment dans les secteurs de la grande distribution, de l’IT et de l’enseignement.

Cette pénurie de talents touche tous les secteurs d’activités, et le chômage baisse pour toutes les catégories de population. Malgré tout cela, le taux de participation (c’est-à-dire la part de la population adulte qui travaille ou cherche activement un emploi) reste bas à près de 63%.

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