1. Définir sa spécialité
Se présenter comme recruteur généraliste peut sembler une bonne idée au premier abord. Mais en réalité, c’est souvent le meilleur moyen de se perdre dans la masse. Pour vous lancer en tant que recruteur indépendant, il est essentiel de choisir une niche claire : cela vous aidera à vous différencier et à vous positionner comme un expert reconnu.
- Profils tech : développeurs, ingénieurs, data analysts.
- Fonctions support : RH, comptabilité, assistanat.
- Commerciaux & business developers.
- Cadres dirigeants ou profils de niche.
Comment choisir votre niche ?
La bonne approche consiste à croiser plusieurs éléments :
- Commencez par examiner vos compétences et expériences passées : quels types de postes avez-vous déjà recrutés avec succès ?
- Prenez en compte vos connaissances sectorielles : connaissez-vous particulièrement bien l’IT, l’industrie, le retail, la finance ?
- Analysez les tendances du marché pour identifier les métiers en tension, ceux où la demande est forte et où vous aurez plus de facilité à décrocher des missions.
À ce sujet, découvrez notre article « Les secteurs et métiers qui recrutent en 2025 : tendances à suivre ».sur Les secteurs et métiers qui recrutent en 2025 : tendances à suivre.
Pourquoi se spécialiser quand on se lance en recruteur indépendant ?
- Vous êtes plus crédible auprès des clients. Chez WOM Recrutement, chacun de nos recruteurs est spécialisé dans un domaine précis. Cette approche nous permet d’offrir des conseils plus pertinents, basés sur une connaissance fine des tendances du marché et des attentes des entreprises.
- Vous devenez recommandable (vos contacts savent exactement pour quel type de profils vous solliciter).
- Vous gagnez en expertise et en efficacité sur vos missions.
2. Choisir et créer son statut
Une fois votre positionnement clair, vous devez choisir votre statut juridique.
Les différents statuts qui existent :
- Micro-entrepreneur : création ultra simple sur le site de l’Urssaf, parfait pour tester votre activité.
- EI ou EIRL : plus crédible, un peu plus de formalités, vous pouvez récupérer la TVA.
- SASU ou EURL : pour ceux qui veulent construire une société solide et se développer rapidement.
- Portage salarial : un statut hybride qui vous permet de tester l’activité tout en gardant la protection sociale du salariat.
Les démarches :
- Micro-entrepreneur : déclaration en ligne (gratuit et rapide).
- Société : rédaction des statuts, dépôt au greffe (souvent avec l’aide d’un comptable).
- Portage : signature d’un contrat de portage, vous êtes salarié de la société de portage tout en trouvant vos missions.
Besoin de comparer ces statuts ou d’en savoir plus ? Découvrez notre article dédié à ce sujet : Quel statut pour un recruteur indépendant ?
3. Fixer ses tarifs
C’est une étape que beaucoup de nouveaux recruteurs sous-estiment. Pourtant, mal positionner ses tarifs, c’est prendre le risque de diminuer la valeur perçue de vos services… ou de faire fuir les clients.
Sur quoi baser vos honoraires ?
- Votre expérience (junior, confirmé, expert).
- Le type de mission :
- Honoraires au succès (le modèle le plus courant, entre 16 % et 23 % du salaire brut annuel).
- RPO (Recruitment Process Outsourcing) : vous êtes “loué” pour une durée ou un volume de recrutements.
- Forfait sourcing ou chasse pure : vous cherchez uniquement des candidats, sans gérer l’ensemble du process.
- Le secteur d’activité (tech et pénurie = honoraires plus élevés).
Gardez en tête que vos tarifs doivent refléter la valeur de votre expertise, pas seulement un “coût au CV”. Pour en savoir plus sur les différents types de rémunération d’un recruteur en freelance, découvrez notre article dédié.
4. Trouver ses premières missions
C’est la grande question que se posent tous les freelances lorsqu’ils débutent, et les recruteurs indépendants ne font pas exception. Comment décrocher ses premières missions et convaincre des entreprises de vous confier leurs recrutements ? Voici les leviers les plus efficaces.
Activer votre réseau personnel et professionnel
Votre réseau est votre meilleur atout de départ.
- Contactez vos anciens collègues, managers et clients pour leur annoncer votre lancement en tant que recruteur indépendant.
- Expliquez clairement votre spécialité et les profils sur lesquels vous intervenez.
- Mettez en place un système de cooptation : toute recommandation aboutissant à une mission peut être récompensée (prime, cadeau, bon d’achat).
Cette première démarche est souvent celle qui permet de décrocher vos premières opportunités plus rapidement que vous ne l’imaginez.
Utiliser les plateformes freelance
Les plateformes comme Malt, Comet ou Kicklox peuvent vous aider à :
- gagner en visibilité auprès de clients potentiels,
- trouver vos premières missions ponctuelles, constituer un portfolio de réalisations.
Gardez cependant en tête leurs limites : la concurrence est forte et les tarifs y sont parfois tirés vers le bas. Il est donc préférable de les utiliser comme complément d’une stratégie plus globale.
Mener une prospection directe
La prospection reste un passage obligé pour tout recruteur indépendant.
- Travaillez votre présence sur LinkedIn pour être identifié comme expert.
- Lancez des campagnes d’e-mails ciblées auprès des entreprises de votre secteur.
- N’hésitez pas à passer des appels téléphoniques pour présenter vos services.
Cela demande du temps et de l’énergie, mais une prospection régulière et bien préparée peut rapidement transformer un contact en client récurrent.
Rejoindre un collectif de recruteurs
Rejoindre un collectif peut être un vrai accélérateur quand on démarre en freelance, car cela évite de tout gérer seul. Mais attention, tous les collectifs ne se valent pas.
La plupart proposent surtout un réseau de pairs et un peu d’entraide. Peu vont jusqu’à vous apporter des missions ou à prendre en charge la prospection pour vous.
Avant de rejoindre un collectif, prenez le temps de vérifier ce qu’il inclut vraiment :
- Les outils : certains collectifs intègrent dans leur offre des solutions coûteuses comme LinkedIn Recruiter ou HelloWork, ce qui représente une économie importante pour un indépendant.
- Les formations : d’autres offrent des sessions pour monter en compétences (LinkedIn, sourcing avancé, Google Search…) et rester compétitif sur le marché.
- L’accompagnement commercial : c’est le point clé. Certains collectifs prospectent, négocient avec des entreprises, mettent à disposition des clients et des missions, et gèrent même la partie facturation pour que vous puissiez vous concentrer sur ce que vous faites le mieux : recruter.
Choisir le bon collectif, c’est donc sélectionner un partenaire qui va vraiment soutenir votre activité et non simplement un logo à afficher sur votre profil.