Une personne porte un carton avec ses affaires de bureau à l'intérieur.

Comment parler de son licenciement en entretien d’embauche ?

Le licenciement est une question qui demeure toujours sensible et peut mettre les candidats très mal à l’aise ; la plupart des candidats ne savent pas comment l’aborder, ni même si elle est doit être abordée tout simplement. Idéalement, c’est un sujet que l’on aimerait ignorer mais il y a de fortes chances qu’il refasse surface lors de votre recherche d’emploi, en entretien d’embauche. Il convient donc de s’y préparer pour ne pas se retrouver déstabilisé face aux recruteurs qui vous poseront la fameuse question : «Que s’est-il passé dans votre ancien poste ? »

Voilà quelques conseils pour gérer au mieux la situation !

Ne pas improviser

Pour commencer, vous n’avez pas nécessairement besoin d’attendre que le recruteur vous pose la question pour en parler. Au contraire, si vous lancez le sujet de vous-même, il verra que ce n’est pas un sujet tabou et que vous n’avez rien à lui cacher ! Sachez que, de toute façon, il a de très forte chance pour que le sujet soit abordé à un moment ou à un autre. Inutile, donc, de négliger cette partie de votre parcours, en espérant qu’on ne vous pose jamais la question. Plus vous aurez l’air confiant et préparé, plus votre interlocuteur sera enclin à vous faire confiance ! Face à un candidat qui évite à tout prix la question et qui ne sait pas comment y répondre, en cherchant ses mots et en bafouillant, le recruteur aura plutôt tendance à penser que votre licenciement s’est très mal passé et/ou que vous avez quelque chose à cacher.

Ne pas mentir

L’une des pires choses que vous pouvez faire à un entretien est de mentir. Bien loin d’augmenter vos chances de vous faire embaucher, vous risquez en réalité de perdre toute crédibilité. En effet, il est très facile pour les recruteurs d’aller vérifier vos propos, notamment grâce à un contrôle de référence. Il est donc préférable d’être honnête et transparent ; vous n’en serez que plus respecté et apprécié. De plus, un recruteur est capable de tout entendre et de tout comprendre ; rassurez-vous, l’objectif de l’entretien n’est pas non plus de faire un procès de votre parcours professionnel !

Ne pas être trop vague

Si les raisons de votre licenciement sont liées à un désaccord avec la hiérarchie, il est préférable de l’expliquer assez clairement. Si vous employez un discours trop vague et trop évasif, le recruteur se posera forcément des questions. Si vous laissez trop de points flous dans votre histoire, il sera tenté de les éclaircir lui-même avec son imagination et il pourrait finalement imaginer bien pire que la réalité. Si vous êtes concis, précis et honnête, votre interlocuteur n’aura pas de raisons de se faire des films et pourra vite passer à la question suivante, sans s’inquiéter davantage sur le sujet.

Ne pas en faire trop

Attention, ne pas être vague ne veut pas non plus s’étendre trop sur le sujet. Un entretien d’embauche dure en moyenne une heure. Il n’est pas question de perdre de précieuses minutes de ce temps imparti à parler de votre licenciement. D’ailleurs, plus vous vous épancherez sur le sujet, plus vous donnerez l’impression au recruteur de ne pas avoir tourné la page. Or, il est très important de lui montrer que vous êtes plus que jamais prêt à avancer, fort des leçons que vous avez tirées de cette expérience, et que vous souhaitez rejoindre une nouvelle entreprise.

Il ne faut donc pas s’attarder sur cette question et, comme nous le disions plus haut, être concis dans la réponse. Encore une fois, plus vous aurez l’air de vouloir vous justifier sur le sujet, plus le recruteur se méfiera.

Ne pas casser du sucre sur le dos de votre ancien employeur

Certes, certains licenciements se passent mal et il est possible que vous ressentiez encore de la rancoeur envers votre ancien employeur. Il est préférable, cependant, de garder ses émotions négatives pour vous. Un candidat qui parle mal de son ancienne entreprise n’inspire pas confiance du tout. Au contraire, le recruteur serait même tenté de penser qu’il pourrait faire de même avec son entreprise en cas de désaccord.

De plus, ne pas se remettre en question et critiquer son ancien employeur dénote d’un manque de maturité et d’intelligence émotionnelle.

Ne pas se dévaloriser

Il n’est pas rare qu’un licenciement entraîne un manque de confiance en soi. On peut se mettre à douter de nos compétences et de notre capacité à trouver un nouvel emploi. Or, il n’est pas question de montrer cela en entretien : vous devez, au contraire, montrer que vous avez appris de cette expérience et que vous êtes le meilleur candidat pour le poste ! N’hésitez pas à énumérer, en apportant des exemples concrets, les compétences que vous avez développées durant votre ancien poste et les leçons que vous en avez retenues. Attention, ne parlez que des compétences/leçons pertinentes pour le poste que vous convoitez.

Enfin, souvenez-vous que le licenciement n’est pas quelque chose dont il faut avoir honte. Avec les différentes crises économiques (et aujourd’hui la pandémie de la Covid-19), le licenciement est loin d’être une étape exceptionnelle dans une carrière. Beaucoup de gens sont passés par là et sont parvenus à rebondir ! Il n’y a donc pas de raison de cacher cette étape de votre parcours ; il vaut d’ailleurs mieux expliquer un licenciement qu’un grand trou dans votre CV.

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