Photo noir et blanc d'une femme qui étend sa main devant son visage comme pour dire stop ou non.
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5 bonnes raisons de refuser la contre-proposition de votre employeur

Avec la promesse d’embauche d’un nouvel employeur en poche, vous voilà prêt à déposer votre démission auprès de votre direction. Seulement, cette dernière n’a pas l’intention de se laisser faire et vous propose une contre-offre tout aussi attractive, voire peut-être même plus, que celle de votre potentielle future entreprise. Vous voilà face à un dilemme. Mais peut-être pas tant que ça… Cette semaine, on vous explique pourquoi il est préférable de refuser les contre-propositions !

 

  1. Quelles sont les motivations de votre employeur ?

Une des questions que vous êtes en droit de vous poser est : « Pourquoi ne m’a-t-on pas offert une promotion avant ? » L’objectif de cette contre-offre n’est peut-être pas de vous témoigner de la reconnaissance pour votre travail, mais plutôt de s’éviter les efforts et les dépenses qu’impliquent le recrutement d’un nouveau collaborateur, ou simplement pour ne pas subir le manque à gagner que votre départ pourrait engendrer en laissant votre poste de travail vide. Une augmentation de salaire ? De nouveaux projets ? Des horaires plus flexibles ? Il se peut que ces propositions ne vous soient offertes que dans le but de se laisser du temps avant de vous trouver un remplaçant…

Peut-être même avez-vous déjà demandé une promotion à votre employeur par le passé, et que celle-ci vous a été refusée. Serez-vous donc forcé de le menacer de partir à chaque fois que vous souhaiterez évoluer dans la structure ? C’est la preuve que vos compétences ne sont pas appréciées à leur juste valeur.

 

  1. Votre envie première était de partir.

En plus d’analyser les motivations de votre employeur, il est intéressant d’analyser les vôtres. Dans 50% des cas, ce sont les problèmes relationnels avec les collaborateurs et les managers qui poussent les individus vers la sortie. La rémunération, en revanche, est l’unique motivation dans seulement 15% des cas. D’autres facteurs peuvent rentrer en jeu, comme un management passif, des conditions de travail difficiles, le surmenage, etc.

Il paraît donc évident que l’argent ne suffira pas à changer votre situation, ce n’est pas le seul critère qui vous permettra de vous épanouir professionnellement.

De plus, il est important de prendre en compte l’effort que vous avez fourni pour sécuriser une autre offre plus intéressante ailleurs. Vous avez passé des entretiens, discuté avec votre famille, négocié votre salaire et vos avantages, peut-être même déjà rencontré vos futurs collaborateurs… Vous avez donc déjà eu l’occasion de vous projeter à votre nouveau poste, et dans votre tête comme dans votre cœur, vous êtes déjà parti.

« Ne jamais faire machine arrière pour des raisons de facilité et de confort. Même si la contre-proposition est basée sur la bonne foi de l’employeur, rien ne permet de présager que l’avenir sera conforme à vos attentes » explique une experte RH dans un cabinet de conseil.

 

  1. Votre retour à votre ancien poste sera difficile

Si vous décidez finalement de rester, il est important de bien réfléchir aux conséquences. Quelles seront les réactions en interne ? Peut-être allez-vous susciter des jalousies auprès de vos collaborateurs ? Ou bien que l’on ne vous fasse plus confiance. En exprimant votre désir de partir, vous fragilisez les relations que vous avez avec vos managers. Ces derniers auront sûrement du mal à vous confier des projets délicats et stratégiques, ce qui ne manquera pas de ralentir votre carrière. De plus, maintenant que vous avez obtenu un salaire plus important sous la menace, votre employeur se montrera encore plus exigent avec vous par la suite… Et n’hésitera pas à vous faire culpabiliser en cas d’erreur ou d’échec.

Il se peut que cet épisode soit retenu contre vous pendant un certain temps…

 

  1. Vous vous fermez des portes pour le futur

La relation avec votre employeur actuel n’est pas la seule que vous compliquez en choisissant de rester. Pensez également à l’entreprise qui vous a fait une promesse d’embauche et à qui vous claquez la porte au nez… Ne comptez plus sur elle pour vous refaire une offre dans quelques mois, quand vos envies de changement reviendront. De plus, si vous évoluez dans un secteur de niche, ce retournement de veste brutal pourrait avoir des conséquences plus graves sur votre carrière, car votre réputation se forge à travers vos actions.

De plus, les bonnes opportunités sont rares… Si votre potentiel futur employeur a déniché votre CV sur le marché caché, cela fait de vous une perle rare. Si après quelques mois vous prenez la décision d’entamer de nouveau des process, vous serez à présent sur le marché ouvert, où les propositions fuseront, certes, mais on ne se battera plus pour vous.

 

  1. Les statistiques sont contre vous

Si vous décidez de rester, vous avez 90% de probabilité de quitter votre poste dans les 12 mois qui suivent l’acceptation de la contre-offre… À méditer.

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